Sanctions, punitions... Attention !
S’il est un sujet difficile, c’est bien celui-ci. Attachez vos ceintures, éteignez vos téléphones, on va décoller, prendre un peu de hauteur pour visualiser vraiment l’étendue des erreurs que nous pourrions commettre ! Sachant que les « lignes » sont interdites depuis 1890 mais que nous en avons tous fait l’expérience (directement ou indirectement), la mise (ou remise) en questions est nécessaire. Vous userez de « punitions », soyez-en certain. Mais un brin de réflexion préalable est dûment essentiel, car le bon sens et la bienveillance devront toujours prévaloir.
La punition est « une peine, un châtiment infligé », la sanction « une mesure répressive infligée par une autorité » selon Larousse. On a, ici réunis, la pénibilité (peine), le fait d’être châtier (châtiment), la douleur (infligé.e), la contrainte (répressive). Ces termes forment l’exact inverse de ce pourquoi nous sommes entrés dans le plus beau métier du monde. Au-delà, ces mots semblent contredire des valeurs de notre République. Et oh, l’idée de « châtier » c’est quand même un repère religieux ! Le terme de « faute » est d’ailleurs largement employé encore – ne serait-ce que dans la fameuse « faute d’orthographe ». Honte à moi, c’est Dieu qui punit et châtie les fautes de l’Homme, quand même ! Qu’est-ce qu’il vient faire là celui-ci ? Oui, nous sommes dans l’école laïque, mais nous devons y faire respecter une morale. Est-ce qu’on va se retrouver à repasser le Bac de philo avec la question « N’y a-t-il de morale que religieuse ? » Finalement, on évacue maintenant assez vite le problème puisque nous avons des principes moraux républicains qui visent la réussite du « vivre ensemble en paix, par la solidarité et dans l’harmonie » (résumé des idées du 16 mai). Mais le « juste » et l’« injuste » ont-ils profitablement remplacé le « bien » et le « mal » ? Exerçons-nous l’un des éléments du pouvoir (législatif, exécutif, judiciaire), les trois ensemble ou aucun d’eux ? Peut-on ou doit-on surseoir aux parents dans l’apprentissage des règles de vie en communauté ? Peuvent-ils réellement éduquer leurs enfants dans cet esprit alors même que notre société s’organisent de plus en plus en petites cellules familiales ? Le cadre qui régit ces petites unités peut-il être le même que celui qui organise le groupe-classe, l’école, le pays ? Les enfants peuvent-ils, au sein de leur famille, apprendre à vivre ensemble sans l’aide de l’école ? Qui a la préséance en la matière ?
La morale, la loi, la règle sous-tendues par le bien, le juste, le fondé confrontées au mal, au manquement, à la méconnaissance contrôlés soit par la punition, la répression, la sanction soit par la reconnaissance, la solidarité, l’empathie forment un sac de nœuds qu’il faut impérativement démêler pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis d’une religion laïque, d’un justice expéditive, d’un absolutisme usurpateur.
Dans un premier temps, il y a la Loi. Nous sommes des représentants de l’État et de ses valeurs. Et oui ! En France, les principes de Liberté, d’Égalité et de Fraternité résument l’esprit de notre Constitution. Notre cahier des charges nous demande de les faire connaître et respecter. Or, on ne va pas plier l’histoire avec une ou deux petites leçons d’EMC malheureusement !
Liberté
Définitions du mot Liberté pour Larousse :
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État de quelqu'un qui n'est pas soumis.
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Situation de quelqu'un qui se détermine en dehors de toute pression extérieure ou de tout préjugé.
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Possibilité d'agir selon ses propres choix, sans avoir à en référer à une autorité quelconque.
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Temps libre, dont on peut disposer à son gré.
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Situation psychologique de quelqu'un qui ne se sent pas contraint, gêné dans sa relation avec quelqu'un d'autre.
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État de ce qui n'est pas étroitement contrôlé, soumis à une réglementation sévère.
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Caractère de ce qui relève de l'initiative privée.
Tout ceci semble bien éloigné de l’École qui contraint à longueur de journée ces jeunes corps et esprits. Actuellement, la Liberté est la reconnaissance que l’individu est le prescripteur de ce qu’il peut faire car il sait ce qui est bon pour lui-même. Vous me direz que ce sont des enfants, qu’ils ne savent pas encore ce qui est bon pour eux. Oh là ! Alors on aurait le droit de contraindre les enfants ? Aïe ! C’est là que ça fait mal au crâne, au cœur, à nos souvenirs d’enfant. La conception libérale de notre humanisme faisant de l’individu le prescripteur de son bonheur est partout autour de nos élèves. Ne croyez pas que je tienne ici de discours politiques ou économiques ; je fais un constat. Ils vivent bel et bien dans cette société où le consommateur a toujours raison car il sait ce qui est bon pour lui. Les adultes qui les entourent agissent, pour beaucoup, dans cet esprit. Les médias, quels qu’ils soient, les inondent d’images attrayantes allant dans ce sens. Les enfants sont présentés dans les publicités comme des consommateurs potentiels. Ils connaissent ce droit, ce pouvoir et saisissent mal l’enjeu de la contrainte imposée par la vie en collectivité. L’école est alors vue comme une violente opposition de cette construction libérale.
Les parents (mais nombre d’enseignants aussi) se raisonnent et se rassurent en se persuadant que ce joug est bon pour l’avenir des enfants : les savoirs élémentaires leur permettront d’obtenir les diplômes qui les mèneront vers une carrière leur faisant gagner l’argent nécessaire à l’exercice de leur liberté. Plus belle est la carrière, plus remplie est la bourse, plus grande est la liberté – liberté, autonomie, indépendance, libre choix... se mélangeant allègrement. Donc la contrainte du moment serait la liberté pour demain, ce qui impliquerait que le premier précéderait l’autre sans coexistence possible. Aux enfants on dit : « Tu comprendras plus tard ! ». Mince alors ! Le travail serait servitude alors ! Vu comme ça, on est pas rendu ! C’est exactement le contraire de ce que nous devons faire puisque nous croyons tous à « l’éducabilité de l’Enfant » (Ph.Merieu) et refusons de croire qu’il faille le dresser. Bon sang, nous nous adressons à des êtres pensants, à des esprits en formation !
Égalité
Intéressons-nous maintenant au principe d’Égalité. Mais comment concilier l’humanisme libéral (au sens de liberté) et l’humanisme communiste (au sens d’intérêt commun) ? Si la Liberté individuelle se vivait uniquement à l’extérieur de l’École, alors incomberait à l’École la charge de faire comprendre la nécessité de l’Égalité aux élèves comme prémisse de l’usage raisonné de la Liberté individuelle, « quand il seront grands ». Malheureusement, concevoir ainsi l’école, la sort de la société. C’est, d’ailleurs, un reproche très récurent qui nous est fait. Si, selon le principe de Liberté, nous ne pouvons les contraindre à apprendre, il nous faut alors faire preuve d’imagination sans omettre d’avoir foi en eux. (Ne voyez-vous pas poindre la manipulation dans le fond de votre classe ? Là aussi ça chamboule le crâne, le cœur, l’enfant qui est encore en nous.)
L’autre (autrui) et donc l’Égalité dans l’exercice de la Liberté individuelle en est la limite-même. (DDHC de 1789 « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. ») Le commun limiterait les actions de l’individu. Pour comprendre cette limite, il faut considérer l’Autre comme le Même que nous. Admettre cette idée est déjà assez difficile pour nombre d’adultes alors imaginez pour les enfants ! Mais c’est alors que l’Égalité bâillonnerait l’injustice : si nous sommes tous égaux, nous n’avons rien à jalouser, nous nous satisfaisons de ce que nous avons puisque l’autre à l’équivalent. Les idées de Liberté et d’Égalité semblent évidentes mais leur imbrication est toujours un défi (observez les partis politiques qui s’opposent en permanence : la Droite donnant le premier rôle à la Liberté de chacun et la Gauche à l’Égalité de tous ; les députés n’arrivent à s’entendre sur les lois qu’après tergiversations, discussions, conciliations. Telle est la richesse du système démocratique pourtant). Cependant, il reste difficile de faire coexister ces deux idées ensemble si elles sont caricaturées. Dans notre métier, elles doivent pourtant s’associer impérativement. Nous avons un ensemble d’individus en face de nous, mais celui-ci n’est pas la somme de ceux-là. En se rencontrant, se fréquentant, les élèves deviennent une nouvelle entité-classe, comme des éléments qui forment une molécule toute autre. Nous devons prendre en compte chaque élément (les individus) sans exploser la matière (le groupe) au risque de faire de notre classe un nouveau Nagasaki.
Fraternité
Quid de la Fraternité ? Elle est probablement la solution, le ciment qui lierait les deux autres. Le petit d’Homme est cependant peu enclin à fraterniser et se heurte en permanence aux limites de sa liberté et à son rêve d’égalité exprimés ensemble dans les « C’est pas juste ! », « Mais, Maîtresse, moi je... ». Certes, l’Enfant est grégaire, il est attiré vers ses camarades, mais l’entente est une lutte et l’empathie un apprentissage. Paix, Solidarité et Harmonie ne semblent pas vouloir sortir en récréation. Voyez des camardes sincères dans une cour d’école : l’un bouscule maladroitement l’autre ; ce dernier part du principe qu’il l’a fait exprès ou n’a pas fait attention à Lui (crime de lèse-majesté « Moi-je » ! Ne riez pas, c’est vraiment grave pour lui) ; il se sent agressé et rend la bousculade. L’auto-contrôle, l’excuse, l’empathie, la distanciation ne se manifestent que par la maturation émotionnelle et l’apprentissage. S’en suivent des altercations interminables qui défient notre logique d’adultes auto-disciplinés et distancés. Les enfants ne s’auto-disciplinent que par la compréhension grandissante que l’Autre est le Même malgré les différences ou les écarts. La notion de fraternité est une habitude acquise d’entre-aide tournée vers un objectif sociétal rendu possible par la socialisation (Wahou ! On va se la relire celle-là… ou pas...) Bref, selon Piaget – et selon mes observations itou – l’Enfant est égocentré jusqu’à 7-8 ans et dans une moindre mesure jusqu’à 10-11 ans. La décentration est une question de maturité et d’éducation. Le langage, par l’explication de l’adulte, prend une part importante dans cette distanciation. Prendre l’autre en compte et devenir solidaire est à la fois une question de développement tout autant qu’une des raisons d’être de l’apprentissage.
Notre école est inscrite dans la société (libérale), en protège (par l’Egalité de tous) et y prépare (au moyen de la Fraternité). Le challenge est alors de taille ! Foutu métier finalement !
Dans toutes les sociétés, il y a les lois et les sanctions prévues en cas de non respect. On pourrait s’attendre à ce qu’à l’école ce soit exactement la même chose et que les textes réaffirment cette évidence. Et bien non ! Au contraire ! Rien ou presque ! En mater’ pas de sanction du tout et en élémentaire : isolement sous surveillance. Qu’est-ce que ça signifie ? On n’aurait pas le droit de sanctionner ? Les sanctions sont-elles inutiles ? Pourquoi la Loi en prévoit-elle alors pour le commun de la société ?
S’agissant des « lignes », elles sont interdites depuis 1890… Si, si ! La circulaire ministérielle du 15 juillet 1890, toujours en vigueur, en expose solennellement les raisons : " le Conseil supérieur de l’Instruction publique a nettement manifesté sa préférence pour une discipline libérale et son éloignement d’une discipline répressive. Celle-ci, reposant sur la défiance, n’usant que de la contrainte, se contente d’un ordre apparent et d’une soumission extérieure, sous lesquels se dissimulent les mauvais instincts comprimés, et les sourdes révoltes qui éclateront plus tard. Cette discipline sacrifie tout l’avenir à la sécurité du moment présent ; elle se satisfait de l’ordre apparent qu’elle obtient, et ne sait pas voir le désordre profond qu’elle tolère, moins encore celui qu’elle crée. La discipline libérale cherche, au contraire, à améliorer l’enfant plutôt qu’à le contenir, à le gagner plutôt qu’à le soumettre. Elle veut toucher le fond, la conscience, et obtenir non cette tranquillité de surface qui ne dure pas, mais l’ordre intérieur, c’est à dire le consentement de l’enfant à une règle reconnue nécessaire : elle veut lui apprendre à se gouverner lui-même ". Dans le même texte est énoncée " l’interdiction du piquet et des pensums [les lignes], véritables travaux forcés où l’esprit n’a point de part ". Aucune abrogation de ce texte n’existe, et pour cause. Il est donc toujours activé.
Cependant, et dans le même temps, les règlements intérieurs des écoles, devant faire apparaître les « punitions » possibles, sont votés en Conseil d’École et contresignés par l’Inspecteur de l'Education Nationale (IEN), autorité déléguée du DSDEN... https://www.education.gouv.fr/cid100605/le-reglement-interieur-a-l-ecole.html Voilà, voilà !
En la sorte, cela semble être une incohérence totale alors qu’en fait c’est l’idéal confronté à la réalité. Le texte de 1890 exprime « sa préférence », la recherche (« cherche »), l’apprentissage « à se gouverner lui-même ». Ce n’est pas parce qu’on n’a pas encore atteint, dans notre pays, les idéaux de Liberté, d’Égalité et de Fraternité qu’il faut effacer ces mots de nos frontons d’école et ne pas chercher à les atteindre. On préférerait tous ne avoir de radars sur les routes. On adorerait que tous les adultes se gouvernent eux-mêmes en toutes circonstances. C’est le Graal, chers amis ! C’est l’étoile à laquelle nous devons accrocher notre charrue.
Établir légalement une liste des sanctions, serait les ériger au rang de préceptes républicains nécessaires permettant l’émergence des compétences du citoyen. Or, le but ultime est de ne pas s’en servir en mettant en place les meilleures stratégies évitant d’en user (Revoilà le doute de la manipulation !) Si les punitions sont gravées dans le marbre, ce serait dire que l’éducation et le dressage sont entendus comme semblables.
En tout état de cause, elles sont pourtant utiles car les idéaux sont bien beaux mais ont du mal à résister au principe de réalité. Vous userez de punitions, c’est certain ! Vous devrez le faire d’ailleurs ! Ne vous en sentez pas mal. Il faut instaurer un cadre explicite pour pouvoir communiquer en nombre. Tout est histoire d’explication. Vous direz, redirez, répéterez encore et encore les raisons d’une sanction. Vous ferez dire, expliquer, ré-expliciter par vos élèves, sans cesse le pourquoi des règles jusqu’à ce qu’elles soient « reconnues nécessaires ». Tous les sports, dans leurs règlements, prévoient des sanctions et vous pouvez vous servir de vos expériences à ce niveau. Oui c’est contrariant, oui c’est culpabilisant, oui c’est un constat d’échec, mais tant qu’Ulysse n’est pas rentré, vous tisserez encore et encore pour éviter de vous trahir vous-même et de trahir votre engagement.
C’est bien beau tout ça, mais comment on fait ?
Deux éléments de réponses sont à mettre en avant :
1- la prévention (Comment ne pas punir ?)
2- la réaction (Comment punir sans trop trahir les principes précités ?)
La prévention
Mais dans ce monde idéal, il faut prendre en considération l’égocentrisme et la frustration. Ces deux piliers de l’enfance parasitent le bel édifice didactique et pédagogique que vous mettez en place. C’est à ce moment que les punitions ou sanctions interviennent. Si un enfant n’arrive pas à gérer l’un ou l’autre, il embrume l’atmosphère commune. L’« isoler sous surveillance » pour qu’il prennent le temps de gérer ses émotions est effectivement une solution. Cela dit, elle peut créer une autre frustration et le serpent se mordre la queue. Dans l’échelle des sanctions, il me semble que celle-ci n’est pas à appliquer en premier lieu. La privation d’une partie de la récréation (admise dans les procédures) ne l'est pas non plus.
Clairement, si nous devons punir ou sanctionner les comportements (jamais les erreurs de travail, hein !), c’est que nous avons une tâche principale à accomplir et que nous manquons de temps pour gérer les émotions de chacun. Cela paraît cruel, mais c’est la réalité. Vivre ensemble est difficile et la compréhension des mécanismes sous-tendant les relations sociales, un long apprentissage (les adultes eux-mêmes saisissent rarement tous les ressorts des rapports interpersonnelles). La vie en communauté est violente pour les émotions individuelles. Nous ne pouvons pourtant pas nous passer du collectif. Les neurosciences expliquent régulièrement en quoi la punition est inefficace et montre l’échec de la procédure d’apprentissage. Cependant, jusqu’à ce que les enfants acquièrent la capacité de distanciation, il est illusoire de croire que nous pourrons nous en passer. C’est un constat d’échec, oui, mais momentané, l’acquisition est en cours.
Autre fait important ; nous devons protéger le groupe et nos propres émotions. Isoler un enfant sert à ôter l’étincelle qui pourrait mettre le feu à la classe mais aussi à garder l’enseignant serein et maître de ses émotions. Sans cela le message essentiel sera brouillé. Après une sanction de niveau 4, il est alors extrêmement important d’en réexpliquer individuellement les raisons, le plus calmement et sereinement possible. Ne pensez jamais que la punition seule suffit car elle laisse l’enfant seul dans une tempête émotionnelle. Vous êtes le médiateur, l’éducateur, tenez ce rôle jusqu’au bout. « Pourquoi as-tu été puni ? » (Jamais de « Je t’ai puni », votre propre distanciation est l’exemple ultime) Soit l’élève a compris, et tout se passera mieux. Sois il n’a pas compris et vous réexpliquerez encore et encore. En tout état de cause, la sanction sera alors levée et, face à l’enfant, l’erreur de comportement oubliée comme lavée. Ce qui est le plus fatiguant, c’est de devoir toujours redire les mêmes choses : prenez-en votre parti, personne n’a jamais dit que l’enseignement était une balade de santé. Redire sempiternellement est le process de notre métier, bien qu’il n’en soit pas l’essence.
La réaction
Peu à peu vous prendrez moins sur vos nerfs et une punition de niveau 1 à 3 sera une peccadille. Celles de niveau 4 peuvent être différées quelques instants si vous vous sentez submergé par vos propres émotions. Dans ce cas, vous devez exprimer à l’enfant que vous avez besoin de temps pour réfléchir un peu, vous calmer ou demander conseil à vos collègues afin d’être le plus juste possible. Vous ne perdrez pas en crédibilité, au contraire, puisque vous invoquez la justice.
Concluons rapidement
La sanction est un terrain miné, l’impression de marcher sur des œufs ne vous quittera pas, et heureusement. Les écueils sont nombreux et les risques certains. Nos objectifs sont éducatifs et la sanction est un constat d’échec momentané. Il faut se rappeler de l’éducabilité de l’Enfant. La punition n’est pas une fin en soi mais doit être le prétexte à la ré-explicitation méthodique du cadre pour bien vivre ensemble en toute conscience de ses droits et devoirs. Après une sanction, il faut vite (ultra-vite) revenir à notre exigence première de travail sérieux et bien fait.
Si vous avez choisi ce métier, c’est que vous êtes quelqu’un de bien, je suppose. Ne cessez jamais de vous poser des questions sur la Liberté, l'Egalité et la Fraternité. Croyez en votre humanisme pour les aider à révéler le-leur.